Premier de la série.
Il s'échoue lors de son lancement en avril 1885.
Mis en service en mai 1886 sur la ligne Le Havre-New York.
Le 7 mai 1887, il aborde et coule le paquebot VILLE DE RIO DE JANEIRO des Chargeurs Réunis,
au large de Barfleur, puis s'échoue sur un banc de sable. Pas de victimes. Le paquebot
LA CHAMPAGNE est renfloué puis conduit à Saint-Nazaire pour y être réparé.
En 1896, il est équipé de chaudières neuves et d'une machine à quadruple expansion.
Ses cheminées sont rehaussées. Deux mâts sont supprimés.
En février 1898, suite à une avarie de machine, il dérive pendant cinq jours
dans l'Atlantique Nord avant d'être pris en remorque par un autre navire.
En 1905, il subit de nouvelles transformations puis est transféré sur
a ligne du Mexique.
En 1912, il entre en collision à Lisbonne avec le DESNA de la Royal Mail Line. Dégâts peu importants.
En 1915, il est affrété par la
Compagnie Sud-Atlantique nouvellement
créé.
Le 28 mai 1915, en pleine tempête,
il s'échoue à l'entrée du port de Saint-
Nazaire et se casse en deux.
Vendu à la démolition.
LA BOURGOGNE, 1886-1898
deuxième de la série.
Mis en service en juin 1886 sur la ligne Le Havre-New York.
En février 1896, il aborde et coule l'AILSA, de l'Atlas Line.
En 1897, il est équipé de chaudières neuves et d'une machine à quadruple expansion.
Ses cheminées sont rehaussées. Deux mâts sont supprimés.
Le 2 juillet 1898, LA BOURGOGNE quitte New York pour un nouveau voyage avec, à
son bord, plus de 500 passagers et 200 membres d'équipage. Le 4 juillet,
vers 5 heures du matin, dans un brouillard très dense, le paquebot aborde le voilier
CROMARTYSHIRE qui faisait route vers Philadelphie. Sous le choc, les canots de
sauvetage installés à tribord ont été détruits. Le navire tente de s'échouer
mais il s'enfonce rapidement et coule une heure après la collision. 165
(ou 184 suivant les sources) rescapés sont recueillis par le CROMARTYSHIRE
puis transférés sur le paquebot GRECIAN de l'Allan Line qui prend le voilier
en remorque et rejoint Halifax. L'accident a causé la mort de plus de 500 personnes,
ce qui en fait la pire catastrophe de toute l'histoire de la Compagnie Générale
Transatlantique en temps de paix.
LA GASCOGNE, 1886-1912
Troisième de la série.
Commandé sous le nom de L'ALGERIE, lancé sous le nom de LA GASCOGNE.
Mis en service en septembre 1886 sur la ligne Le Havre-New York.
En 1894, il est équipé de chaudières neuves et d'une machine à quadruple expansion.
Ses cheminées sont rehaussées. Deux mâts sont supprimés.
Fin 1912, il est transféré à la Compagnie Sud-Atlantique et dessert l’Amérique du sud au départ de Bordeaux.
En août 1914, il est transformé en croiseur auxiliaire. En 1915, il effectue trois
voyages sur New York pour le compte de la Compagnie Générale Transatlantique
puis est utilisé, de nouveau sous les couleurs de la Compagnie Sud-Atlantique,
comme navire-dépôt (caserne) à Salonique.
Il est désarmé à Bordeaux en novembre 1918, en triste état. Démoli à Gênes en 1919.
LA BRETAGNE, 1886-1912
Quatrième et dernier de la série.
Il s'échoue lors de son lancement en août 1885.
Mis en service en août 1886 sur la ligne Le Havre-New York.
En 1895, il est équipé de chaudières neuves et d'une machine à quadruple expansion.
Ses cheminées sont rehaussées. Deux mâts sont supprimés.
En juin 1912, il est transféré à la Compagnie Sud-Atlantique et dessert l'Amérique
du Sud au départ de Bordeaux.
En août 1914, il est transformé en navire-hôpital. Il est rebaptisé BRETAGNE II en
octobre 1916 pour le différencier du cuirassé LA BRETAGNE. Il est utilisé brièvement
comme transport de troupes en 1917.
En juin 1919, il est rebaptisé
ALESIA en attendant d'être
mis en état.
Vendu à la démolition en
1923 sans jamais avoir repris son
service.
En décembre 1923, alors
qu'on le remorquait vers les Pays-Bas,
il casse sa remorque au large de Texel 5Pays-Bas), dérive et coule.
Jacques Vanicatte
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